Rapport de mission T60 semaine 11/2018 (12 au 19 mars)
Mission Garbure de Photons
Gérard Arlic (chef de mission), Frédéric Pastor (référent), Frédéric Cerveaux, Sébastien Fourcade, Henri Flambard et Joël Souchu
Préambule :Après avoir été formé en 2015 au T60 par Martine Castets, j’ai participé depuis à plusieurs missions. J’ai pu ainsi profiter de l’expérience des autres. De David Antao, à JP Nougayrede, en passant par Daniel Dejan, Fred Pastor, et j’en oublie !
Ils m’avaient appris à battre des ailes...il n’y avait plus qu’à...
Introduction :Le montage de la mission nécessiterait à lui seul un rapport complet. Je vais faire court :
• pour quoi y faire ?
• Avec quoi ?
• avec qui ?
• Quand ?
Pour quoi y faire ? Ce que l’on ne peut pas faire « à la maison », profiter au maximum de ce télescope d’exception dans ce lieu exceptionnel
Ensemble, nous avons préparé un programme très ambitieux :
• s’exercer à l’utilisation de l’Alpy (nouveau pour beaucoup d’entre-nous)
• former l’équipe à l’utilisation du T60 et profiter du Pic
• spectro sur étoiles Be faibles (liste concoctée grâce au site Arasbeam)
• transits exoplanètes (Exoplanet Transit Database)
• nébuleuses planétaires candidates (merci Pascal Le Dû)
avec quoi ? Le T60 ! Sa Sbig, un Alpy 600 flambant neuf avec ses modules de guidage et de calibration acheté par l’asso AG33, un correcteur de coma Kepler, une Atik 383L et diverses caméras de guidage, bagues et câbles en tout genre...sait-on jamais...on peut en voir besoin…
avec qui ? Fred Pastor qui, avec son expérience, aura un rôle de référent ;
Sébastien, Frédéric C., Joël et Henri, tous quatre jamais monté au Pic.
Quand ? c’est en octobre 2017 que l’idée a germé. Dans mon asso, j’ai contacté les 4 ou 5 qui « s’intéressaient » à la spectro. J’ai consulté aussi les copains de mes précédentes missions et quelques membres de Webastro. Pour finir, Henri n’est pas astronome amateur, son domaine est la physique nucléaire, mais je le savais intéressé par l’expérience.
Pas facile de se libérer une semaine lorsque l’on travaille et que...on ne connaît pas la semaine en question !!!
Malgré tout, en peu de temps, l’équipe s’est dessinée. Sur les trois propositions présentées, il a fallu faire en sorte de partager le temps pour que tout le monde puisse monter. La semaine 11 a gagné !
Je ne vous cache pas, l’angoisse de l’attente pour l’organisateur novice...la peur des désistements de dernière minute, les aléas diverses…les doutes de certains dus à la météo à dissiper d’urgence… maintenir le moral des troupes (et le sien)… tout s’est bien passé !
Lundi 12 marsLe vent, la neige et le froid nous accueillent, les prévisions météo ne laissent aucun espoir pour la nuit. Fred Pastor s’est blessé à la jambe, il ne montera que cet après-midi. Cela commence fort.
Je présente le Pic à Sébastien et Frédéric C.
Une fois installés dans nos chambres, nous rejoignons le « labo », tout est OK, propre et bien rangé.
L’après-midi, Fred nous rejoint avec son atèle à la cheville : c’est un mordu du Pic ! Il serait monté à pied si nécessaire !
Samy, OA-TBL nous fait visiter le Bernard Lyot
Frédéric Cerveaux Sébastien Fourcade Gérard Arlic Frédéric Pastor
L’équipe de début étant au complet, nous attaquons le programme.
Assemblage du spectro. l’Atik 314 de Fred P est préférée à ma 383, la taille des pixels y est meilleure. La QHYl2 est utilisée en guidage. Le Correcteur Kepler est utilisé uniquement dans le but de faire ressortir le foyer à fin d’atteindre la MAP. Le tout est monté sur le réducteur 2<>3 pouces trouvé dans l’armoire métallique.
Nous raccordons le câble ST4 (à l’aide de l’adaptateur trouvé sur le masque de bathinov) sur la prise série rouge du tube.
La mise au point des caméras faite, nous testons un petit interrupteur arduino/bluetooth qui permet de commander le module de calibration depuis le labo . On s’apercevra plus tard que le PC perd la connexion bluetooth lorsque la porte métallique du labo est fermée. Raté, je remplacerai par une liaison wifi. La caméra étant régulée, nous faisons des offsets et toute une gamme de darks . On règle la MAP sur les raies du soleil et du néon. Pas facile d’aligner le spectre et le capteur
On passe la soirée à écouter le vent hurler sous les portes et à faire des projets pour le lendemain...sait-on jamais
Mardi 13 mars :
La journée se passe comme la veille à parcourir les coursives du grand bateau. Les travaux qui nous ont un peu gêné lors de la mission de novembre 2017 sont terminés et on note de belles améliorations. La passerelle bien sûr où les touristes se précipitent à peine descendus du téléphérique, et plein d’autres espaces où l’on a invité la lumière à entrer.
Et en fin de journée, contre toute attente, le voile gris se déchire de bleu ! On ne s’y attendait pas ! Une ouverture. En tant qu’organisateur, même si je n’y suis pour rien, c’est un vrai soulagement d’avoir un bout de ciel à offrir à l’équipe.
Il va falloir improviser. Heureusement, la liste de cibles va nous aider. Pas certains que cela va durer, nous choisissons des cibles faciles.
Pour se mettre en train, on fait une quinzaine de poses de 6 s sur Pollux. En étoile de référence, on choisit Aléna qui est tout près. Une série de néon vient compléter cette première pêche. Cela fait plaisir.
On passe maintenant aux choses sérieuses. HD 46264 toujours dans les Gémeaux. Dix poses de 60 s plus tard,
à l’aide de la feuille de calcul de François Cochard, nous choisissons une étoile de référence : HD 48097. Le ciel se voile un peu mais une sortie sur la terrasse nous rassure : c’est juste un passage.
Quelques minutes plus tard, nous pointons HD 71072 et en capturons 10 poses de 40 s. HD 67880 fait une référence. Il est minuit. Nous procédons à une série de néons et de flats.
Nous continuons avec 10 poses de 60 secondes sur HD 162732 (88 Hercule). La référence est plus facile : 15 poses de 20 secondes sur HD162579.
D’autres voiles passent, le temps aussi. Si on veut faire une NP candidate, il ne faut pas traîner.
Nous choisissons maladroitement une cible au Nord-Ouest. Elle est très basse. Là, il va falloir autoguider et il y a quelque chose qui ne fonctionne pas : on dérive. Lorsque PHD parvient à se calibrer, cela ne marche pas. Nous cherchons longtemps une faille logicielle. En vain, de plus la bâche grise est revenue. Une sortie rapide le confirme : on ne voit plus que les grosses étoiles alors pour faire un spectre sur une NP invisible… En remontant le tube je m’aperçois que j’ai très mal serré le frein bêta. Pas étonnant que ça dérivait. Il est 2h 30, un dernier café, un dernier palabre, je vais me coucher.
Les Fred’s ont encore du jus ! Ils démontent le setup spectro et le remplacent par une caméra dont Frédéric C. doit faire l’essai. La cible est Jupiter qui est encore bien basse. Ils resteront jusqu’à 5 h à regarder se tordre les bandes équatoriales de la géante sous l’effet de la turbu.
Ce n’est pas folichon mais on n’est pas bredouille.
Mercredi 14 mars :La journée est très venteuse, on discute. On parle traitement Isis. Fred Pastor nous montre Rspec.
On passe le temps.
En cours de journée, un appel m’informe que ma mère a été hospitalisée. Elle est très âgée, cela arrive fréquemment depuis quelques mois, c’est inquiétant.
Sami, OATBL, au chômage lui aussi vient nous rejoindre.
On se couche tôt en attendant des lendemains meilleurs.
Jeudi 15 mars :Sébastien redescend ce matin, il se dit content de sa première montée au Pic.
J’appelle l’hôpital, les nouvelles ne sont pas bonnes du tout. Pour moi, la mission est terminée, c’est ennuyeux pour Henri et Joël qui doivent monter vendredi pendant que les Fred’s descendent car ils ne savent rien sur le Pic et le T60.
Et là, sans hésiter, les Fred’s proposent de rester une demi-journée de plus pour faire le relais. Merci encore du fond du cœur les amis, beau geste. Je vous laisse la parole.
Gérard.
Suite I par
Frédéric Cerveaux et
Fred Pastor
Fredéric Pastor descend sur La Mongie retrouver des amis. Je (Frédéric Cerveaux) reste au Pic pour faire une sieste et potasser les documents concernant le procédures de manipulation du T60 (Mécanique, alimentation, Prism ...).
Vu les prévisions plus que douteuses, nous décidons de ne pas continuer sur la spectro. Nous montons la caméra SBIG. L’objectif est que je passe aux travaux pratiques en essayant une ou deux belles images. Les étoiles se laissent désirer. Vers 10h30, j’entends des voix dehors. Je sors sur la plate forme. Un groupe de la Ferme des Etoiles et dehors car le voile nuageux se déchire.
Le temps de revenir au labo du T60 et Frédéric P. est déjà aux manettes. J’enchaîne les étapes de mise route sous l’oeil avisé du coach Pastor. Dehors ce n’est pas la panacée et nous devons composer pour trouver des cibles. Nous arrivons à accumuler des poses sur NGC 4565 (l’Aiguille) et NGC 4567 (les Siamoises).
54* 1mn traitement Siril
40* 1mn traitement Siril
Malheureusement, le ciel se bâche à nouveau et nous devons mettre fin aux acquisitions vers 3h,
C’est déjà la fin pour les Fred’s.
Comme promis, nous accueillons Henri et Joël arrivés vers 9h, Et c’est parti pour une séance d’apprentissage plus que concentrée. Après vérification que les consignes sont bien intégrées pas nos 2 compagnons de la relève, c’est le moment du départ.
Ce fut une première et belle expérience au Pic pour moi. Un énorme MERCI à Gérard de m’avoir offert cette opportunité !
Test de la Caméra Altair Astro IMX178C
Au foyer du T60
Test avec une Barlow 2X
Suite II par
Joël Souchu et
Henri FlambardVendredi 16 mars :Au départ du gite de l’Ardoisière à Sainte Marie de Campan nous le quittons avec Henri aux aurores afin d’arriver en avance au départ du téléphérique. Pour nous l’aventure commence !
A notre arrivé à la plateforme du Pic Frédéric Cerveaux et Frédéric Pastor nous accueillent malgré leurs courtes nuits.
Nous apprécions vraiment leurs engagements pour la suite de la mission.
Aussitôt arrivé au labo du T60 ils nous exposent les éléments a connaître pour le maniement de ce magnifique télescope aussi bien sur le plan matériel que logiciel.
Pour eux c’est bientôt l’heure du retour.
Nous effectuons les procédures d’hébergement par l’obtention des clés et badges pour l’accès à la chambre. C’est vraiment confortable et bien chauffé. Comme à l’hôtel !
Avec Henri nous nous organisons en prévision de l’utilisation du T60.
Une série de simulations tenant compte de l’instruction de nos deux prédécesseurs nous permettent d’être en confiance avec l’ensemble des équipements à notre disposition.
Plus la journée avance et plus les prévisions sont pessimistes sur le plan météo.
Nous profitons de cette soirée sans espoir d’observation pour discuter avec Henri d’Astronomie bien sûr !
Samedi 17 mars :De retour au labo nous avons la visite des deux opérateur du TBL dont Samy qui nous propose pour l’après midi une visite du Télescope Bernard Lyot.
Aussi désespéré que nous par rapport aux conditions météo ils viendront souvent boire un café au labo pour de longues discutions.
Samy nous fait part de ses projets et de ses voyages. C’est passionnant !
Nous sommes sollicités par le nouveau président du club Astro de Bègles accompagné d’un de ses membre pour une visite du T60.
Malgré notre position de débutant sur le site nous faisons de notre mieux pour les recevoir et leur exposer le fonctionnement du télescope et de ses équipements associés.
Comme tout les jours nos nous imposons une période d’aération sur la plateforme du site.
Malgré une météo défavorable nous sommes étonnés du nombre de visiteurs.
L’après midi nous nous rendons au TBL accompagné de Samy en empruntant les coursives de ce véritable porte avions qu’est le site du Pic. Samy nous précise qu’au Pic il y a 4 km de couloirs.
Il nous explique clairement sa mission à partir du pupitre de commande puis vient la visite de la coupole qui nous impressionne par ses dimensions.
Suite à la visite nous effectuons des recherches afin de préciser techniquement la méthode de polarimétrie utilisée à partir du télescope conjointement avec la spectrométrie.
Nous sommes ensuite convié au planétarium pour la projection de films.
Un technicien du site est venu à notre demande pour vérifier le fonctionnement en déclinaison du T60 lors de l’utilisation de sa raquette en mode rapide.
Aucun dysfonctionnement n’a été découvert au niveau du couplage du moteur pas à pas et de la pignonerie.
Peut être s’agit il d’un soucis de contacts ou de gestion électronique du moteur. A suivre !
La soirée n’augure rien de très bon sur le plan Astronomique. Nous restons donc confiné au labo du T60. Je propose à Henri d’effectuer un traitement d’images via Prism à partir des acquisitions effectuées par l’équipe précédente sur NGC4565 la Galaxie de l’aiguille.
Dimanche 18 mars :Il a été procédé ce jour à un nettoyage de la coupole suite à l’enneigement de ces derniers jours.
Le technicien du site nous demande de vérifier la rotation de la coupole ainsi que l’ouverture du cimier. Car compte tenu de la température extérieure autour de -10° le gel peut figer le fonctionnement de la coupole.
Un petite période de chauffage de la coupole nous est conseillé.
Un œil sur les prévisions météo nous fait espérer une petite percée pour le soir venu.
La visite du coronographe est donnée par l’ancien directeur du Pic lequel accompagnant son groupe de visiteurs me demande des précisions sur le fonctionnement de l’association T60.
Nous sommes convié en soirée à une séance de planétarium commenté par Mr Lécureuil animateur Astro suivi d’une séance d’observation sur la plateforme du Pic grâce à un télescope Dobson.
La Percée tant attendue sera de courte durée le temps d’assister à la présentation des constellations indiquées à l’aide d’un pointeur laser.
Lundi 19 mars :Avec Henri nous nous préparons au départ avec le regret de n’avoir pu utiliser le télescope de l’association mais malgré tout notre mission aura été riche en découvertes.
Notre premier contact avec le T60 aura eu pour avantage de nous avoir permit de nous familiariser avec le matériel en vue d’une prochaine mission plus dégagée.
A bientôt peut être pour une prochaine mission Vive le Pic !
Joël Souchu et
Henri Flambardannexe 1 :Nous avions constaté une anomalie sur PHD2 (impossibilité de calibration), dans la mesure où nous n’avions pas à faire des poses très longues et vu l’excellent suivi du T60, nous n’avions pas insisté.
Je suis remonté quinze jours plus tard avec la mission de JP Nougayrède. Il nous fallait impérativement autoguider pour des poses longues.
Après vérifications de la câblerie nous avons pu constater que le câble d’autoguidage était débranché sur le MCMT !!
il est dommage que celui qui a jugé bon de faire cela, n’ait pas donné l’information et surtout ses raisons dans le cahier de coupole, cela nous aurait évité de perdre de nombreuses heures à chercher !!
Annexe II les traitements spectro par
Fred Pastor et
Daniel DejeanEtoile QQ Gem – HD46264
Obs. date : 2018-03-13 23:35
Instrument : T60-Alpy600-ATIK314L
Observation duration : 540 s.
Resolution : 600
Observation site : Obs Pic du Midi
Observateurs : Equipe “Garbure de Photons” (G. Arlic, Fred Cerveaux, S. Fourcade et Fred Pastor)
Wavelength range : 3750 - 7750 ang.
HD46264, ou QQ GEM, est une étoile Be de magnétude 7.64, de catégorie variable car elle appartient à un système binaire en éclipse. Le choix de cette étoile s’est portée, non pas sur l’actualité d’une éventuelle eclipse, mais sur les parutions nombreuses de spectres (notamment base Bess); afin de comparer nos résultats.
Nous avons choisis à proximité de QQ Gem, en étoile de référence, HD48097 (ou 26 Gem), étoile de type A2V et de magnitude 5,2.
Les premiers résultats sont encourageants. Les raies de Balmer en Hydrogène sont particulièrement nettes, avec une Halpha actuellement en émission et de bonne resolution.
A titre de comparaison, nous pouvons commenter le résultat de François Cochard, pris le 5 décembre 2013 en vallée du Grésivaudan (ci-dessous, source Bess), donc avec de la forte pollution lumineuse. Avec une camera d’acquisition identique, mais un miroir bien plus petit, François a toutefois obtenu un spectre plus résolus, comme par exemple la raie en Hélium I à 5875, plus marquée que sur notre résultat. Certes, François a pose 2115 secondes et nous aurions dû également augmenter cer temps de pose de notre côté.
En limite de résolution, nous ne retrouvons pas d’absorptions dans la Halpha, contrairement à celle prise par Olivier Garde, quelques jours plus tard, le 19 mars, mais en haute résolution, cette fois : spectro Eshel, Atik460 et pose de 5427 secondes de l’observatoire de la Tourbière.
Etoile
HD71072Obs. date : 2018-03-13 00:35
Instrument : T60-Alpy600-ATIK314L
Coord: 08 25 00 / -12 45 53
Observation duration : 540 s.
Resolution : 600
Observation site : Obs Pic du Midi
Observateurs : Equipe “Garbure de Photons” (G. Arlic, Fred Cerveaux, S. Fourcade et Fred Pastor)
Wavelength range : 3750 - 7750 ang.
HD71072, est une étoile Be de magnitude 6.75, de catégorie B4III. Observée, ou du moins enregistrée, une vingtaine de fois dans la base BeSS, elle présente une raie Halpha en absorption, stable, depuis de nombreuses années. Facile à observer, elle se situe entre les constellations de l’Hydre et du grand Chien. Les résultats restent corrects malgré une calibration au néon imparfaite. Nous la retrouvons sur la “petite” raie en émission à 6266 Angström, sur le graphe ci-dessous.
La raie Halpha en absorption est peu marquée, mais cela est propre à l’étoile et son disque. Nous retrouvons cette intensité de manière similaire sur les résultats de Christian Buil, pris le 24 Février 2009, de la banlieue de Toulouse avec un C11, un Lhires3 et une QSI :
Le temps de pose est pratiquement similaire à notre spectre; on retrouve une resolution à peu près identique.
Etoile
HD162732 ou Z Her
Obs. date : 2018-03-13 01:35
Instrument : T60-Alpy600-ATIK314L
Coord: 17 50 03 / + 48 23 38
Observation duration : 660 s.
Resolution : 600
Observation site : Obs Pic du Midi
Observateurs : Equipe “Garbure de Photons” (G. Arlic, Fred Cerveaux, S. Fourcade et Fred Pastor)
Wavelength range : 3750 - 7750 ang.
HD162732 ou Z Her, est une étoile Be de magnitude 6.89, de catégorie B6III dans la constellation d’Hercule. Notre résultat semble donner satisfaction, lorsque nous le comparons à d’autres résulatst en basse résolution de la base BeSS, mais malheureusement, nous n’avons pas assez posé pour avoir un meilleur résultat sur la raie Halpha, particulièrement difficile à faire ressortir. En effet, elle a la particularité en ce moment d’avoir une faible émission avec en son centre une forte absorption. De ce fait, nous avons un résultat “écrasé” peu satisfaisant:
Pour bien comprendre cette particularité, voici ci-dessous le résultat en haute résolution à 11000 traits avec un eShel par Olivier Garde, le 6 avril 2018 en Occitanie, à Revel. Avec une pose de 3712 secondes, on voit toute l’amplitude en absorption de cette raie:
Annexe III :personnellement, je trouve de très importantes distorsions entre les néons du module de calibrations et la position des raies sur les étoiles. En calibrant sur les néons le RMS est monstrueux.
Je ne suis pas spécialiste en spectrométrie mais j’ai peut-être une piste.
Le correcteur Képler qui nous permet de faire la MAP tout en conservant le module de guidage et celui de calibration, déforme aussi le flux lumineux de l’étoile, alors que la lampe de calibration, elle, n’arrive qu’en fin de chemin optique.
Je propose donc de vérifier cela en se passant le prochain coup du module de calibration et du correcteur de champ.
Une lampe néon ou une basse consommation placée à l’entrée du tube remplacera le module.
Merci à tous et,,,,vive le Pic !!!!!