Dans le but de confirmer une nébuleuse planétaire nous avons lors de la mission intitulées
« Gratin de Photon « fin Août 2019 pointé le télescope de l’association T60 de l’OMP du Pic du midi
en direction de la nébuleuse planétaire « Dr5 » équipé d’un spectromètre Alpy 600 .
Le télescope Newton de l’association T60 de 2100 mm de focaleSpectromètre Alpy 600 de la société ShelyakNotre joyeuse équipe était dirigée par notre chef de mission Jean-Philippe Nougayrède
De Gauche à Droite : Michel Lévêque, Joel Souchu, Gérard Arlic, Jean-Philippe Nougayrède
La faible magnitude de la NP ne permettant pas un pointage direct en visuel.
Position de la nébuleuse planétaire DR5Il nous a fallu utiliser le logiciel Aladin Sky Atlas de l’université de Strasbourg afin de reconnaitre le champ observé.
En entrant les coordonnées de la cible dans ce logiciel il est possible de voir l’environnement étoilée de l’objet et ainsi par comparaison avec notre champ observé d’encadrer la Np.
Une autre méthode de positionnement de l’objet consiste a capturer une image du champ puis de l’enregistrer sur le site d’Astrométrie .net, Il en résultera une reconnaissance de la zone observée complété par des indications de références stellaires incrustées dans l’image.
La difficulté réside dans le fait qu’il faut placer l’objet observé dans la fente du spectromètre mesurant 23 µm mais aussi de la garder en place grâce au logiciel de guidage.
Pour ce faire nous utilisons le logiciel PHD2 Guiding qui offre la possibilité de créer virtuellement la fente par laquelle la lumière entre dans le spectromètre en lieu et place à l’écran de cette dernière.
Spectralement une nébuleuse planétaire possède une signature propre basée sur l’existence de raies bien définies permettant ainsi de confirmer une NP ou bien de valider la découverte de ce type d’objet.
Principalement les raies [OIII] dont les longueurs d’onde sont situées entre 4959 et 5007 ångström ainsi que celle de l’Hα doivent être en émission pour certifier une NP.
Hormis les images de Dark, Flat et Offset inhérentes aux corrections des images brut nous avons besoin du spectre d’une étoile de référence afin de corriger le spectre de la cible de la « réponse instrumentale » ceci intégrant les défauts optiques de l’instrument et atmosphériques.
Cette étoile doit être proche de notre cible afin de réaliser un spectre dans les même conditions atmosphériques.
Une autre acquisition est nécessaire obtenue grâce à la lampe Néon incluse dans le boitier de calibration.
Cette lampe dont les raies spectrales sont bien repérées nous permet de calibrer le spectre de la cible en longueur d’onde.
Le traitement informatique s’effectue grâce au logiciel Isis de Christian Built ou bien Démétra plus automatisé distribué par la société Shelyak intégrant la correction instrumentale.
Paramètres de prise de vues pour la Nébuleuse planétaire candidate (Dr5)
HD209123 dans Cephée.
BRUTES : 3 poses de 20 minutes : raies en émission visible a des positions qui pourraient être OIII et Hα
DARK : 12 poses de 20 minutes.
OFFSET : 100 poses Offset (Temps le plus court possible dans l’obscurité)
FLAT : 30 poses de 4.4 secondes.
5 poses de 30 secondes (source Néon du boitier de calibration)
Sélection d’une étoile de référence HD207260 (A2Ia, miles) : 15 x15 secondes
Enregistrement de notre observation sur le site Planetary Nebulae.netCe fut un vrai bonheur de participer à cette mission tous unis dans la même passion qu’est l’astronomie.
La spectrométrie bien que complémentaire apporte une note plus scientifique à notre domaine permettant ainsi de mieux connaitre la diversité des objets observés par leurs compositions ainsi que par la vitesse de déplacement de leurs matières propres (élargissement des raies spectrales) ou bien de leurs expansion dans l’univers.