Lors de deux sorties improvisées pour tenter de capter la comète du moment, C/2021 A1 (Léonard), la déception fut au rendez-vous. Si les conditions météo étaient au top en Gironde, la Lune resplendissait de mille feux, cachant à nos yeux avides la vision de cette boule de neige sale.
Cependant, tout n’était pas perdu puisque trois planètes nous offraient le spectacle de leur parade dans le ciel, ce qui a permis de faire quelques images.
Sur les clichés les plus zoomées, on peut voir (deviner) la comète. Lors de la soirée du 17, il m’a bien semblé la voir en vision décalée mais sans pouvoir confirmer cela aux jumelles. Etait-ce mon envie si forte de la voir ? En tout cas, elle était bien sur le capteur de l’appareil photo.
Je vous livre ci-dessous les photos faites ces deux soirs-là.
Comète Léonard (2021 A1) au 16 décembre.
Photos prises le 16/12/2021 à Saucats (33) – Canon 400D sur trépied photo avec objectif 18-200 – ISO 100 – Camera RAW et Toshop.
1 pose de 15s – focale à 60 mm – ouvert à f/8.0 – 18h43
Version annotée
1 pose de 30s – focale à 107 mm – ouvert à f/8.0 – 18h56
Version annotée
1 pose de 30s – focale à 67 mm – ouvert à f/5.0 – 19h05
Version annotée
Comète Léonard (2021 A1) au 17 décembre.
Photos prises le 17/12/2021 à Saucats (33) – Canon 800D sur trépied photo avec objectif 18-200 – ISO 100 – Camera RAW et Toshop.
Le Mémorial et les planètes : 1 pose de 2s – focale à 18 mm – ouvert à f/5.0 – 18h45
La comète : 1 pose de 8s – focale à 67 mm – ouvert à f/5.0 – 18h52
Le 5 janvier 2022, alors que mon setup « grand champ » était pointé sur la comète 4P/Faye dans la tête de la Licorne, et même si les conditions météo n’étaient pas au top, il fallait profiter de la fenêtre de beau temps pour imager la comète C/2019 L3 (Atlas). J’ai donc choisi cette cible pour mon setup « lunette ». Elle était facile à capter car elle reposait, ce soir-là, sur l’épaule du jumeau céleste Castor.
Faisant son approche au plus près de la Terre (périgée) le 6 janvier, la voyageuse céleste faisait son périhélie (approche au plus près du Soleil sur son orbite) le 9 janvier 2022. Cette boule de neige sale était au plus haut de sa magnitude et, dans les jours à venir, ne ferait que décroître en intensité lumineuse. Mais ce soir-là, elle brillait sur l’épaule d’un des jumeaux célestes, le bien nommé Castor (de Castro et Pollux). Et il s’agissait de ne pas louper ce moment, sachant que les prévisions météo à venir seraient plutôt en berne en Gironde.
Cette comète a été découverte le 10 juin 2019 par le système ATLAS (Asteroid Terrestrial-Impact Last Alert System – Système d’alerte ultime d’impact terrestre d’astéroïde). Depuis 2017, ATLAS a déjà découvert plus de 700 astéroïdes géocroiseurs et 66 comètes, dont beaucoup ont ensuite offert un beau spectacle céleste.
Malheureusement, peu de détails ressortent sur mes images… et même les films ne montrent pas un déplacement faramineux. Elle ressemble plus à une grosse étoile qu’à un petit corps glacé en mouvement. Les passages nuageux au cours de la première partie de nuit n’ont pas aidé à accumuler un maximum de poses. Mais bon, même si elle n’est pas spectaculaire et qu'il n'y a aucun objet céleste sympa dans le champ, j’ai pris plaisir à passer ces quelques heures en sa compagnie.
Photos prises le 5 janvier 2022 à Ayguemorte-les-Graves (33) – Canon 7D défiltré partiel (+ filtre L-extrême) au foyer d’une lunette 100/900 Skywatcher sur monture Orion Sirius EQ-G (sans goto ni autoguidage). ISO 6400 – 25 DOF – Iris, Toshop, Virtualdub et DSS. Photos : 30 poses d’1 minute – Photo sous DSS : 63 poses d’1 minute – Films : 118 poses d’1 minute.
Registration sur la comète Cliquez sur l'image pour voir la full en tiff.
Régistration sur les étoiles Cliquez sur l'image pour voir la full en tiff.
Régistration comète et étoiles Cliquez sur l'image pour voir la full en tiff.