Lune et Soleil en février dans les centres aérésLe mardi 8 février 2022, 4 animateurs d’ASTRONOMIE GIRONDE 33 ont répondu à l’appel à l’aide des FRANCAS DE LA GIRONDE pour une animation astronomique qu’ils avaient organisé pour les centres aérés qu’ils gèrent. Cette soirée s’inscrivait dans une thématique de vulgarisation scientifique autour de l’astronomie, engagée depuis la rentrée. Un de leur animateur, prénommé Ronan, avait été formé et avait obtenu sa « petite ourse ». Les Francas 33 avaient aussi investi dans des lunettes astronomiques et un petit dobson pour que les enfants puissent s’y aiguiser les dents. Deux des six lunettes avaient d’ailleurs bien soufferts de leurs manipulations.
Ronan avait montré à des animatrices des centres aérés les manipulations de base pour viser la Lune. Ils semblaient toutes et tous prêts à accueillir les enfants (et leurs parents) de trois centres aérés impliqués dans la thématique au parc Midsomer Norton. Mais au vu de l’affluence des inscriptions, ils comprirent qu’ils ne pourraient pas gérer le flux.
C’est donc le samedi précédent l’animation que la responsable demanda si des animateurs d’AG33 pouvaient intervenir dans l’urgence. Bien sûr, ils répondirent présents, ravis de pouvoir animer auprès de ces enfants d’Ambarès-et-Lagrave avides de connaissances et d’intérêt pour notre belle passion.
Malheureusement, les demandes d’extinction des luminaires ne furent pas entendues par la mairie de la commune proche de Bordeaux. Et c’est sous les lampadaires que les animateurs ont dû se résigner à ne montrer que la Lune car même les amas d’étoiles ouverts restaient bien pâles. Il y a eu quand même un final sur la grande nébuleuse d’Orion (M42) qui, vers 22h30, s’élevait au-dessous du grand chêne du parc.
Environ 200 visiteurs mirent leur œil dans les oculaires prévus à cet effet. Un des télescopes fut relié à un ordinateur qui, par le biais d’une webcam, projetait l’image de la Lune. Le X et le V lunaires furent bien visibles et cela permit une piste de recherche de détails pour les enfants.
C’est un peu avant 23h30 que les derniers visiteurs nous quittèrent. Les organisateurs étaient ravis de la réussite de la soirée malgré la pollution lumineuse qui n’autorisa pas une exploration du ciel profond plus poussé. S’il n’y avait pas eu cette Lune en premier quartier, peut-être aurions-nous pu râler un peu plus ?
Cette soirée eut droit à un article dans le quotidien Sud-Ouest.
Le lendemain matin, mercredi 9 février, c’est une animation solaire qui attendait les animateurs d’AG33. Cette animation était prévue depuis quelques semaines déjà auprès du centre aéré d’Ambarès-et-Lagrave, section maternelle. Les 4 bénévoles de la veille arrivèrent donc quasiment à la même adresse mais avec des instruments un peu différents sauf pour la grande lunette bleue de Bernard.
Le beau temps était de la partie et le soleil présentait taches et éruptions assez marquées.
A 10h, ce fut d’abord à la vingtaine de « grands » (5-6 ans) de venir croquer le soleil. Avec des couleurs, ils devaient tenter de reproduire ce qu’ils observaient, guidés avec patience et douceur par les astronomes amateurs, aidés par les animateurs du centre de loisirs qui les connaissaient bien.
A 10h45, ce fut le tour des 25 « petits » (3-4 ans). Trop jeunes pour tenter de reproduire la vision qu’ils avaient de notre étoile, on souhaitait quand même qu’ils puissent observer et comprendre ce qu’ils voyaient.
Quand tous les enfants furent passés, on attaqua le tir des fusées vers 11h05 ;
Pendant que les grands étaient avec nous, les petits avaient préparés des capsules spatiales à base de papier cartonné. Ils devaient colorier leur capsule et, sous la houlette des animateurs du centre, découper et coller le bout de papier pour en faire un cône.
Le carburant des fusées : des cachets d’aspirine associés à de l’eau. Le corps de la fusée (réutilisable) : un tube de Doliprane effervescent. Le réservoir à carburant : le bouchon du tube de Doliprane débarrassé de son dessicant. Un quart de comprimé dans le réservoir additionné d’eau (à l’aide d’une seringue), le corps de la fusée replacé à l’envers sur le réservoir, il suffisait alors d’inviter l’enfant à venir placer sa capsule sur le tube, puis de faire un pas en arrière… Quelques secondes de patience et le décollage s’effectué avec plus ou moins d’intensité, sous le rire aigu des participants.
Quand tous les tirs des petits étaient effectués, il était déjà 11h25. On passa aux plus grands qui venaient juste de finir leur capsule. Une photo de chaque groupe immortalisa la séance des petits ingénieurs en herbe.
A midi, il était temps pour les enfants d’aller manger… et pour les animateurs d’AG33 de tout ranger avec l’idée d’avoir pu insuffler à ces jeunes esprits une curiosité pour les sciences et, en particulier, pour l’astronomie. D’autant que certains enfants étaient déjà avec nous la veille lors de l’animation nocturne.